lundi 19 juillet 2010

La technologie éclaire les secrets du « sfumato » de Léonard de Vinci

Le génial père de la « Joconde » n'a cessé d'expérimenter de nouvelles techniques tout au long de sa carrière. C'est ce que révèle une étude du C2RMF sur les oeuvres conservées au Louvre.
La perfection de la technique picturale de Léonard de Vinci a toujours fasciné, notamment son célèbre « sfumato » qui adoucit les contours et enveloppe les paysages d'une légère brume. Si l'artiste florentin a exposé certaines de ses théories dans son « Traité de la peinture », on sait en revanche peu de choses de la façon dont il travaillait concrètement. D'où l'idée des chercheurs du Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) de profiter de leur voisinage avec le musée du Louvre, qui compte une des plus belles collections de tableaux de l'artiste, pour essayer de découvrir quelques-unes des « recettes de fabrication » du peintre en recourant aux outils scientifiques les plus modernes, combinés à l'étude des textes anciens. ion de la technique picturale de Léonard de Vinci a toujours fasciné, notamment son célèbre « sfumato » qui adoucit les contours et enveloppe les paysages d'une légère brume. Si l'artiste florentin a exposé certaines de ses théories dans son « Traité de la peinture », on sait en revanche peu de choses de la façon dont il travaillait concrètement. D'où l'idée des chercheurs du Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) de .....

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Le C2RMF dans un trou noir

Coquille vide.Le musée du Louvre rêve de récupérer les mètres carrés actuellement occupés par le C2RMF, en sous-sol du Carrousel. D'où l'idée de déménager ce dernier à Cergy-Pontoise, puisqu'il semble que ce soit le lieu finalement choisi par Frédéric Mitterrand pour entreposer les réserves des musées parisiens. Mais que va devenir l'accélérateur de particules du Louvre, Aglae, dédié à la recherche sur les oeuvres d'art, dont l'installation a coûté 43 millions d'euros ? Son exploitation par l'équipe CNRS dirigée par Philippe Walter, chimiste passionné d'art, a fait la réputation du C2RMF dont l'expertise est recherchée par de nombreux musées étrangers. Rien n'est encore définitivement tranché dans cette cacophonie politique où de multiples acteurs (Louvre, ministère de la Culture, université de Cergy-Pontoise…) jouent leur propre partition. Une chose est sûre en tout cas, après le départ de la directrice du C2RMF, aujourd'hui navire sans capitaine, c'est Philippe Walter qui, à son grand regret, va quitter les lieux pour Jussieu avec son équipe. Le C2RMF risque de n'être bientôt plus qu'une coquille vide.

C. D., Les Echos

vendredi 16 juillet 2010

PRIX FRANKLIN-LAVOISIER 2010


Le jury international du PRIX FRANKLIN-LAVOISIER, qui s'est réuni le 10 mai 2010,
a attribué le prix 2010 à Philippe WALTER.


La remise du Prix aura lieu le 14 octobre 2010 lors d'une cérémonie officielle organisée cette année par la Chemical Heritage Foundation, dans ses locaux de Philadelphie, PA, USA.

Toutes nos félicitations

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jeudi 15 juillet 2010

Le mystère du sourire de la Joconde peu à peu dévoilé

Le sourire de la Joconde, le fameux tableau de Léonard de Vinci, est aujourd’hui éclairé par de nouvelles technologies. Les chercheurs du laboratoire du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, situé au Musée du Louvre, ont mis en lumière les innovations techniques du peintre -et inventeur- italien (1452-1519). Ils se sont particulièrement intéressés aux portraits attribués à Léonard de Vinci que l'on peut admirer au musée du Louvre à Paris.


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voir aussi CNRS
Mona Lisa, ou «la Joconde»,
de Léonard de Vinci au
musée du Louvre à Paris.
@ Photo HD - C2RMF

Références :
Revealing the sfumato technique of Leonardo da Vinci by X-ray Fluorescence Spectroscopy
Laurence de Viguerie, Philippe Walter, Eric Laval, Bruno Mottin, V. Armando Solé
Angewandte Chemie International Edition, 2010, 49.

jeudi 8 juillet 2010

Les apprentis destructeurs !

Le 1er juillet dernier, notre ancienne directrice était dans son ex-bureau. Probablement pour accueillir la nouvelle directrice. Usage de bonne manière ou finir le travail ? Les criminels reviennent toujours sur les lieux du crime ! Nous avons voulu faire confiance à Madame Naffah. Au bout de cinq ans, force est de constater que le résultat est catastrophique, les agents démotivés, le service malmené ….
Personne ne sait plus ce que l'on fait et quelles sont nos missions, et cerise sur le gâteau, tout le monde s'occupe de nous, sans s’adresser à nous. A chaque rapport officiel, on nous propose de développer ce qui existe déjà ici. On nous explique doctement qu'il faut réunir l'historien de l'art, le restaurateur et le scientifique autour de l'oeuvre, des fois que nous soyons sots pour ne pas l'avoir mis en pratique depuis des années. Ils donnent l'impression de faire de grandes découvertes et qu'il faut les suivre à Cergy pour voir le miracle se réaliser. Sauf que ce ne sont pas des miracles, mais les méthodes quotidiennes développées par les agents du C2RMF et LRMH. Cette méconnaissance du rôle du LRMH, du C2RMF et de leur apport concret à la connaissance des patrimoines prouve bien que, malgré leurs dires, certains responsables de collections et hauts responsables du ministère se contrefichent bien du travail que nous menons.
Dans sa lettre de mission du 21 juin 2010, le Ministre de la culture encourage le Directeur de l'INP à mettre en place des formations doctorales pour les conservateurs et restaurateurs en concertation avec le ministère de l'enseignement supérieur. Or, en affaiblissant la recherche au sein du C2RMF, le ministère se prive de l'expertise en formation à la recherche, que pourrait apporter le C2RMF dans le domaine de la restauration et de la conservation.
En ayant voulu imposer leur démarche à tous les acteurs du ministère et du CNRS, le service des musées et l'administration du Louvre portent la responsabilité du départ du CNRS. Ils prétendent avoir le soutien des politiques, alors que les arbitrages ne
sont pas tous rendus. Le silence des politiques est lié à la méconnaissance du dossier.
Est-ce de l’ironie que de faire observer que M. Loyrette se présente comme "le principal payeur et le pilote désigné [du chantier des réserves]" dans Libération, trois jours après avoir pleuré misère dans le Monde ?
On sait que le CNRS va fermer l'unité mixte de recherche 171 au 31 décembre 2011 et créer une nouvelle unité de recherche sur le patrimoine à Paris-VI. Avec à sa tête, un Philippe Walter jamais écouté par la direction du service des musées ni celle du directeur du Louvre mais ayant un poids non négligeable au niveau du CNRS et du ministère de la recherche, cette nouvelle unité va vite faire de l'ombre au C2RMF, surtout si ce dernier se retrouve couper du musée du Louvre à Cergy. Il faut qu'ils admettent que, si aucun agent culture ne veut aller à Cergy, leur projet est mort-né. Le MCC aura du mal à convaincre le CNRS d'investir dans les deux structures en parallèles sachant que la tendance actuelle est aux réductions budgétaires. Cette situation ne peut qu'être préjudiciable à la recherche sur le patrimoine
et entrainer un climat malsain plein de méfiance. Par ailleurs, il semble que le projet de Cergy soit retardé de deux ans en ces temps de sacrifices budgétaires. Résultat des courses : un C2RMF fragilisé, un départ du CNRS acté au 31 décembre 2011, une perte de moyens et de spécialistes... Quel gâchis !
Nous devons mettre en place une autre stratégie avec la nouvelle direction. Nous n'avons plus le choix. Nous ne sommes pas au bout de nos peines. La nouvelle directrice du C2RMF n'a pas encore pris son poste mais elle participe, d'ores et déjà, es qualité, au groupe de travail réunissant le MCC, le CNRS, le LRMH et le C2RMF sans oublier Madame Labourdette, le vice recteur de l'université de Cergy, et bien sûr le Louvre. Ce groupe de travail s'est encore réuni hier en toute discrétion.
La décision de déménager, imposée par la directrice du service des musées de France et M. Loyerette, était soutenue par l'ancienne directrice du C2RMF, en serat-il de même avec la nouvelle directrice ?
Dans le climat actuel, un positionnement clair et rapide de sa part s'avère nécessaire. Sitôt connu sa nomination, nous avons demandé une réunion au niveau DGP, cabinet, SMF, le Louvre pour discuter de l'avenir du C2RMF en présence de la nouvelle directrice. Pour préparer cette réunion, les collègues doivent nous donner leurs sentiments sur des questions fondamentales :

- Quels sont nos apports concrets aux politiques de recherche, restauration et conservation du patrimoine ?
- Quelle est notre plus-value pour l'histoire de l'Art et pour le grand public ?
- Quels sont les avantages de la localisation actuelle du C2RMF ?
- Qu'est ce qu'apporte le CNRS à notre travail et à nos expertises ?
- et bien sûr d’autres questions spécifiques à vos métiers…


Pour aller plus loin, cet argumentaire devrait déboucher sur la réalisation d'un manifeste que nous rendrons public pour que les agents du C2RMF présentent leurs visions sur leurs métiers et missions.

CGT-Culture ,C2RMF, le 7 juillet 2010

Réserves des musées: trouble et polémiques

Conservation . Rapport alarmant, choix de Cergy par Frédéric Mitterrand contesté, chercheurs inquiets…


Le grand chantier autour des réserves des musées prend-il l’eau avant même le premier coup de pioche ? En tout cas, il est sérieusement secoué. Il s’agit de trouver un lieu pour les réserves, entreposées à grands frais dans la poussière des garde-meubles depuis qu’elles ont été déménagées des sous-sols, par crainte des crues de la Seine.

Le Louvre a été chargé de régler le problème, grâce aux millions d’Abou Dhabi. Missionné pour suivre l’affaire, Vincent Pomarède a remis le 2 mai une synthèse «confidentielle», où il s’alarme des «rigidités administratives» et demande des réponses d’«urgence». Dans cette centaine de pages, il suggère une politique globale. «Crise des métiers», «absence de politique nationale de conservation préventive», retard en matière de numérisation, inadéquation des statuts - sans parler des guerres féodales et du désordre régnant dans les sphères -, le conduisent à avertir : la conservation, la restauration et la recherche patrimoniales «ne sont nullement assurées pour les vingt prochaines années».

Par VINCENT NOCE
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