samedi 29 mai 2010

Doit-on cesser de travailler au C2RMF pour qu’on soit écouté ?

Nos laboratoires et ateliers sont-ils nécessaires ? Les thèses, recherches et rapports de restauration sont–ils indispensables ? Avons-nous besoin de la science dans le patrimoine ? Ces questions ont été soulevées et résolues au cours du siècle passé.

A quoi sert le C2RMF ? A quoi sert la base EROS ?Qui l’alimente ?

Malheureusement, chers collègues vous avez épuisé tous les recours et il ne vous reste qu’un seul « ARRET DE TRAVAIL »…….

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jeudi 27 mai 2010

Les têtes tombent ...

Avec le départ du N°1 et N°2 du C2RMF à la date du 1 juin 2010 et l’absence de Madame Labourdette (chef du service des musées de France) parti en vacances à La Baule sans avoir trouvé de successeurs pour la direction du C2RMF.(Son directeur M. Bélaval ne manquera pas de la féliciter).

Belphégor propose l’autogestion au premier étage de Flore pour se rappeler les bons moments qu’il a passé avec ses anciens camarades du comité de Salut Public : Robespierre, Saint- Juste, Danton, Barère, Couthon…..

PS : si vous connaissez un ancien ministre au ASSEDIC qui s’est fait refouler du palais de Versailles, Belphégor peut envisager d’étudier sa candidature pour le site du Louvre.

AH AH AH AH AH …………

Ils ont menti à Cergy

Le CNRS s’en va, cautionnant ainsi l’absence total d’un projet scientifique dans le rapport du projet du nouveau centre des réserves écrit par le duo du Louvre (messieurs Barbaret et Pomarède).

Dans un an, le CNRS lui créera un nouveau laboratoire en section chimie pour les matériaux du patrimoine sur le site de Paris 6.

Par conséquence Cergy-Pontoise, à qui le Louvre avait promis un laboratoire de recherche d’un niveau exceptionnel, s’est fait rouler.

vendredi 21 mai 2010

Qui veut virer le C2RMF et ses agents ?

N’est-il pas indécent, en plein crise économique, faire le choix de jeter par les fenêtres plus de 40 millions euros d’argent public ? Comment explique-t-on cette situation alors que les budgets de la fonction publique sont en baisse et qu’il existe déjà un Centre qui fonctionne ?

Notre direction s’est toujours plainte des rumeurs. Mais face à l’absence d’information, elle ne peut pas empêcher les personnels de penser au pire. Depuis plus d’un mois, elle dispose du rapport de M. Pomarède. Elle a toutefois toujours refusé de le communiquer à l’ensemble du personnel. Conséquence, selon les départements et les filières, ce rapport circule ou non parmi les personnels. C’est intolérable. Et cela ne va certainement pas dans le sens de l’unité du service proclamée.

Dans son rapport, M. Pomarède présente le futur centre de réserve de Cergy-Pontoise, rebaptisé pour l’occasion, Centre d’Étude, de Conservation et de Restauration du Patrimoine (CECRP). Il s’agit d’un ensemble de positions de principe, dénuées de toute donnée factuelle, et de formules creuses. M. Pomarède pose le problème de la recherche, d’une nouvelle manière : vous êtes excellent, mais avons-nous besoin de vous et d’une telle structure ? Dès le début du dossier, la direction du C2RMF avait décidé de s’incliner devant la direction du Louvre.

Le musée du Louvre souhaite conserver des laboratoires et des ateliers de proximité uniquement pour ses besoins propres,. Dans le même temps, le rapporteur préconise le rattachement de la structure de préfiguration du CECRP au musée du Louvre. (quid de la super direction générale des patrimoines ?). Ainsi le Louvre aurait la haute main sur la politique de conservation, de restauration et de recherche concernant le patrimoine en France. Le but est louable, de concentrer les actions, les missions et les recherches du CECRP vers les œuvres elles-mêmes. Laissant par là entendre que les œuvres sont actuellement négligées. Il faut dire que pour le rapporteur, l’argument le plus sérieux pour conserver des activités de recherche au Louvre serait une question de gros sous, car, évidemment, l’intérêt des scientifiques pour un programme est proportionnel au financement qu’ils peuvent en retirer.

Le fait que les programmes scientifiques résultent de la collaboration entre conservateurs et personnels de recherche et cherchent d’abord et avant tout à répondre à des questionnements scientifiques clairement identifiés ne semble pas effleurer le rapporteur. On comprend alors pourquoi il refuse de donner son opinion quant à l’avenir de l’UMR171 et d’AGLAE. Il est clair que notre dernier rapporteur ne sait pas ce que apporte l’UMR171 et ni à quoi sert d’AGLAE. Ce n’est pas de sa faute.

N’ayant jamais eu l’occasion de travailler avec le C2RMF, il en est réduit à lire et compiler les rapports que lui délivre notre direction. Ce n’est pas un hasard si la partie la plus détaillée est celle dédiée au département de la documentation. Si vous êtes bien vu par notre direction vous serez bien placé au CECRP… Quelles méthodes !

Nous avons plusieurs fois réclamé une vraie réflexion sur la politique de recherche et de restauration des œuvres du patrimoine. C’est dans ce cadre que mardi 11 mai, la CGT-Culture et le SNTRS (syndicat CGT de la recherche) se sont rencontrés pour mettre en place un plan de travail commun sur les conséquences du rapport de Vincent Pomarède et plus généralement sur la place de la filière et les personnels de recherche au sein du ministère de la Culture. N’oublions pas qu’à un moment la filière recherche valsait entre la filière documentaire ou la conservation. Pour le moment, ce sujet est mis de côté mais RGPP oblige il reviendra à l’ordre du jour une fois que le C2RMF sera éclaté.

Depuis des années, le secteur de la recherche est mis à mal au sein du ministère de la culture, la RGPP n’arrangeant rien. La manière dont est traité le dossier du CERCP participe à cette déliquescence du secteur de la recherche. En poussant les chercheurs du C2RMF « Culture et CNRS » vers la porte, nos responsables veulent-ils se dédouaner de l’échec annoncé du CERCP ? Cette attitude est irresponsable. Nous encourageons tous nos collègues à continuer à travailler et à monter des projets, et surtout à ne pas se laisser abattre. Nous lutterons pour le maintien du CNRS à travers l’UMR171 et pour le développement de la recherche sur la restauration et la conservation. Nous avons beaucoup échangé avec le responsable du département de recherche. Aussi nous avons eu des échanges et des rencontres très utiles avec les responsables de recherche et de la restauration et de la conservation car il fallait trouver d’autres interlocuteurs à partir du moment où notre direction n’a pas jugé utile de nous recevoir, ne serait-ce que pour comprendre les inquiétudes de ses agents. Nous l’avons saisie publiquement.

Dès à présent, une délégation constituée de représentants syndicaux du CNRS et du MCC a obtenu une audience auprès du directeur CNRS de l’UMR 171. A la suite de laquelle, cette délégation demandera à rencontrer Messieurs Bélaval et Dessaux, ainsi que le cabinet du Ministre.

L’amertume est tellement grande, qu’une bonne partie des collègues nous ont informé qu’ils boycotteraient la réunion du 26 mai et nous demandent d’être solidaire de cette position.

La semaine prochaine, nous organiserons une assemblée générale pour déterminer les moyens à mettre en place- pour sauvegarder cet outil, définir les suites à donner à la pétition BELPHEGOR et enfin quelle attitude doit-on adopter si au mois de juillet si l’UMR 171 et la section chimie ne continuent pas à travailler au C2RMF à partir de 2011.

Source CGT-Culture

dimanche 9 mai 2010

La fuite en Egypte

Nicolas Poussin (Peint en 1657 ou 1658)

Tu as raison Joseph, il est temps de partir
De sauver notre enfant et nos derniers sourires

Regarde ! Mes mains tremblent et mon cœur s’accélère !
Ecoute ! Elle vient sur nous ! La terrible colère !
C’est Hérode ! Le fou ! Il tue amis et frères !
Il détruit nos maisons, nos récoltes, nos rêves !

Ce chaos dans le noir, c’est le poing des puissants
qui frappe sans entendre le cri des innocents

Fuyons ! Fuyons!
Nous ne pouvons plus rien faire
Fuyons ! Fuyons ami !
Ce n’est plus notre terre

Notre peuple espère que nous nous échapperons,
Qu’un jour nous ferons naître une armée de garçons
Pour porter nos paroles et ils nous défendront !
Encore plus forts alors, pourrions-nous revenir?

Tu as raison, pour l’heure, il est temps de partir
En silence, doucement, sur la pointe des pieds…

Dis-moi, Toi, à qui l’Ange a parlé,
Où trouverons-nous refuge ?
Où serons-nous aimés ?


Poème par S. L.

mardi 4 mai 2010

IIC (International Institut for Conservation of historic and artistic works) se joint à la protestation internationale sur la délocalisation du C2RMF

Ci-joint, la lettre de protestation envoyée à plusieurs personnalitées de la conservation et de la restauration Française.
Notamment à Monsieur Philippe BELAVAL ,Directeur Général des Patrimoines,Ministère de la Culture & de la Communication.


Cher M. Belaval,

Le IIC tient à exprimer sa profonde inquiétude au sujet du projet de déménagement du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF). Tout en ayant conscience que le Musée du Louvre doit continuellement optimiser ses espaces pour assumer ses missions, force est de reconnaître la contribution essentielle du C2RMF à plus de 1200 collections muséales à travers la France.

L’importance de l’emplacement du Centre dans une grande métropole servant de plaque tournante en matière de transport et de recherche académique et technique, ne doit pas être sous-estimée. Les avantages d’un lien direct du C2RMF avec le Louvre sont nombreux et bénéficient au Louvre même, lui conférant une position de leader dans le domaine de la préservation et de la recherche scientifique sur le patrimoine. Le IIC attire également votre attention sur le fait que la rupture de ce lien causée par le déménagement aura sur le long terme un impact négatif sur les nombreux musées et institutions diverses de France et sur l’ensemble de la communauté internationale qui bénéficie des travaux du Centre.

L’importance du C2RMF pour la communauté internationale doit être soulignée. Ses contributions ont été considérables et essentielles pour une préservation rationnelle et réussie du patrimoine culturel. Les travaux du Centre traduisent clairement l’intérêt et l’engagement de la France pour la préservation du patrimoine, non seulement à l’échelle du pays mais également au plan mondial.

Nous espérons que vous voudrez bien reconsidérer le projet de déménagement et maintiendrez les installations du C2RMF au coeur de cet important centre urbain et au sein de l’un des plus grands musées du monde, le Louvre.

Très respectueusement votre,

Jerry Podany
IIC President

Jo Kirby Atkinson
IIC Secretary-General


--------------------------------------- ENGLISH VERSION ------------------------------------

IIC has joined the international protest at the proposed relocation of the Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF).A copy of the letter of protest, sent to a number of senior conservation and heritage figures in France follows:
Monsieur Philippe BELAVAL,Directeur Général des Patrimoines,
Ministère de la Culture & de la Communication

Dear M. Belaval

The IIC would like to express its deep concern regarding the possible relocation of the Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF). While we are keenly aware that the Louvre Museum must continually seek the efficient use of its space to meet its mission, the value of the C2RMF to more than 1200 collections across France is clear.

The importance of the Centre’s location in a major city, serving as a transportation, scholarly and technical research hub for much of Europe, cannot be overstated. The advantages of the close association of the Centre with the Louvre (administratively and through its location) are many and reflect well upon the Louvre itself, promoting the Louvre’s position as a leader in the field of heritage preservation and scientific research. IIC also points out that the disruption caused by this relocation will have a long term negative impact upon the many museums and institutions across France that depend upon the Centre’s work and the international community which benefits from C2RMF’s work

The importance of C2RMF to the international community cannot be over emphasized. Its contributions have been monumental and essential to the logical and successful preservation of cultural heritage. The Centre’s work reflects positively on the interest and commitment of France to heritage preservation not just within the country, but globally.

We hope you will reconsider this relocation and support the Centre’s facilities within an important urban centre and within one of the world’s great museums, the Louvre.

Yours respectfully,

Jerry Podany
IIC President

Jo Kirby Atkinson
IIC Secretary-General


International Institut for Conservation of historic and artistic works - Concerns about the future of C2RMF

Concerns have been raised about the future of the Centre de Recherche & de Restauration des Musées de France (C2RMF). For more than three years, the French Ministry of Culture has been planning the relocation of the facility as part of the expansion of exhibition space in the Louvre palace and the planned establishment of a new storage centre for the Paris area museums. It is reported that the prolonged period of uncertainty, and the lack of consultation and information about the Centre’s future is raising concerns about the potential loss of skills and facilities that have taken decades to build up.Read more ...